Avec son marteau piqueur
Il creuse le sillon
De la route de demain
Il y met du coeur
Le soleil et le gel
Sont écrits sur ses mains
Le Portugais dans son cire tout rouge
Qui ressemble à un épouvantail
As-tu vu l'étrange laboureur
Des prairies de béton et des champs de rocaille
Il faut en faire des voyages
Il faut en faire du chemin
Ce n'est plus dans son village
Qu'on peut gagner son pain
Loin de son toit, de sa ville
A cinq cent milles vers le nord
Le soir dans un bidonville
Le Portugais s'endort
Il est arrivé
A la Gare d'Austerlitz
Voilà deux ans déjà
Il n'a qu'une idée
Gagner beaucoup d'argent
Et retourner là-bas
Le Portugais dans son cire tout rouge
Qui ressemble à un épouvantail
Il ne t'entend pas
Il est sur le chemin qui mène au Portugal
Il faut en faire des voyages
Il faut en faire du chemin
Ce n'est plus dans son village
Qu'on peut gagner son pain
Loin de son toit, de sa ville
A cinq cent milles vers le nord
Le soir dans un bidonville
Le Portugais s'endort